๐๐ซ๐ง๐๐ฌ๐ญ ๐๐ฎ๐๐ง๐๐ข๐ฬ ๐ซ๐ฬ๐จ๐ซ๐ ๐๐ง๐ข๐ฌ๐ ๐ฅโ๐๐๐๐ ๐๐ญ ๐ข๐ง๐ฌ๐ญ๐๐ฎ๐ซ๐ ๐ฅ๐ ๐๐ข๐ฌ๐๐ข๐ฉ๐ฅ๐ข๐ง๐
Le 8 septembre 1961, Martin Singap, chef d’รtat major de lโALNK ( Armรฉe de Libรฉration Nationale du Kamerun) meurt au combat dans son refuge de Bapa alors quโil revenait dโune rencontre, au sud-ouest de Bamenda avec Ndeh Ntumazah. Singap nโavait pas 30 ans et sa derniรจre parole fut : โ LโAfrique libreโ.
Avant sa mort, il avait dรฉpรชchรฉ son adjoint David Kana ( Mallam Dรฉfense) pour aller rencontrer Ernest Ouandiรฉ dans son refuge du Mungo.
Le 15 septembre 1961, Ernest Ouandiรฉ convoque une rรฉunion et rรฉorganise lโALNK. Il dissout les anciennes structures de lโALNK et met en place une nouvelle hiรฉrarchie dans la direction est confiรฉe ร David Kana alias Mallam Dรฉfense ancien adjoint de Martin Singap.
Ouandiรฉ reprend le titre de chef dโEtat-major de lโANLK de Singap et David Kana devient son principal adjoint.

Ernest Ouandiรฉ dรฉcide de discipliner l’armรฉe; toutes formes d’exactions seront dรฉsormais sanctionnรฉes. Il remplace les textes de lโANLK notamment les lois du 13 mai 1959 et met en place un nouveau rรจglement intรฉrieur (officialisรฉ le 15 septembre 1961) qui stipule notamment que : โ Toute organisation militaire ou paramilitaire qui continuera ร se couvrir du manteau de lโUPC et de son armรฉe pour commettre des actes et exactions, sera considรฉrรฉe comme servant la contre-rรฉvolutionโ.
Ouandiรฉ fait distribuer des tracts ร travers le maquis pour expliquer les objectifs de la lutte, la perversitรฉ du rรฉgime colonial et la nรฉcessitรฉ de la discipline.
Dรฉterminรฉs ร restructurer lโarmรฉe, Ouandiรฉ et ses hommes รฉcartent les รฉlรฉments les plus douteux et indisciplinรฉs.
Ouandiรฉ dรฉcide de faire de la formation des troupes sa prioritรฉ absolue. Il met en place des โcomitรฉs de frontโ chargรฉs dans chaque maquis dโassurer la formation politique des combattants et de leur faire respecter les consignes.
Il met sur pied un centre national d’entraรฎnement et dโรฉducation (CNE), des stages de formation pour les hauts gradรฉs. Il y dispense lui-mรชme la formation politique.
Le Camarade Emile met en place un contrรดle sรฉvรจre de la collecte, de la gestion et de la rรฉpartition des ressources financiรจres et du matรฉriel militaire en la possession de lโANLK.
Jusquโen 1964, Ouandiรฉ enchaรฎne des rรจglements intรฉrieurs avec la mรชme volontรฉ : rรฉ-instaurer la discipline au sein de lโorganisation et limiter les divisions. Dans un rรจglement de quatorze articles, du 24 avril 1963, est signรฉ par Ernest Ouandiรฉ et Malam Defense, ils interdisent toute forme dโexaction; dans lโarticle 8, il est expliquรฉ que le combattant de lโALNK ne peut mรชme pas ยซ prendre un fil ou une aiguille ร la population ยป. Dรฉterminรฉ ร discipliner ses troupes, Ouandiรฉ met en place un tribunal sous maquis pour sanctionner les รฉlรฉments dรฉviants.
Plus le temps avance, plus le gouvernement Ahidjo soutenu par les forces franco-camerounaises est incpable de venir ร bout de lโALNK. En 1964, lโALNK tient aussi grรขce au charisme de son leader Ernest Ouandiรฉ selon lโambassadeur Jean-Pierre Bรฉnard qui le prรฉsente comme un ยซ infatigable et peut-รชtre irremplaรงable animateur de la rรฉbellion demeurรฉ insaisissableยป.
Ainsi donc, cโest ce Ernest Ouandiรฉ qui a mis toute son รฉnergie pour discipliner lโALNK, sanctionner les auteurs dโexactions qui est aujourd’hui prรฉsentรฉ par des illuminรฉs comme รฉtant un โbanditโ.
Lโoubli est la ruse du diable!
La terre est sale ! Si รจ ne mvit ! Ngo Bagdeu !
Arol KETCH – 27.02.2025
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