𝐀𝐫𝐭𝐡𝐮𝐫 𝐏𝐚𝐲𝐞 – 𝐋’𝐞́𝐭𝐨𝐢𝐥𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐭𝐚𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐡𝐮𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐮𝐧𝐚𝐢𝐬

Il incarne avec panache la nouvelle vague de l’humour au Cameroun. Arthur Paye, c’est ce nom qui résonne de plus en plus fort sur les réseaux sociaux et sur les scènes du pays. À la fois drôle, fin et engagé, il s’impose progressivement comme une figure incontournable du paysage humoristique camerounais.

Depuis plusieurs mois, il fait sensation aux côtés de ses complices « Arrache Clou » et Simon Touwe ( l’incompris), avec qui il forme un trio irrésistible. Leurs vidéos enchaînent les vues, et certaines expressions comme « Zeubaby », « Waah papa », “Ashouai” ou encore « Trop les nerfs » sont désormais bien ancrées dans le langage courant des jeunes Camerounais.

Arthur Paye c’est aussi son style vestimentaire audacieux et décalé : shorts à motifs africains très coloré et veste en cuir qui laisse apparaître son tronc; il ne passe pas inaperçu.

Mais derrière les punchlines et les rires, se cache un artiste à l’humour affûté, qui n’hésite pas à bousculer les codes. Arthur Paye n’a pas peur d’interpeller les figures politiques du pays. On se souvient notamment de sa participation à la rencontre entre le président du MRC ( Maurice Kamto) et les acteurs culturels, ou encore de son intervention percutante face au Pr Jean Bahebeck dans l’émission 2025-RDV sur Canal 2 International.

Mais qui est donc ce jeune humoriste qui monte en puissance ?

Né le 2 mai 1995 à Yaoundé, Arthur Paye grandit dans un camp de police, fils d’un officier. Très tôt, il rêve de suivre les traces de son père. Il tente à plusieurs reprises les concours administratifs, notamment celui de la police, sans succès. Mais la vie lui réservait un autre chemin : celui de la scène.

Le théâtre a toujours été son premier amour. Dès les années 2008-2009, il contribue à l’introduction du théâtre au lycée bilingue de Bépanda à Douala. Ce goût de la scène ne le quittera plus. En 2015, il passe son premier casting en jeu d’acteur, une étape qui marque le début d’un long parcours nourri de persévérance et de passion.

Bien que reconnu aujourd’hui pour son humour, Arthur est avant tout un acteur professionnel. Il se distingue aussi bien dans le stand-up que dans le cinéma. À l’écran, on le retrouve dans des productions comme Braquage à la camerounaise, Tsini et Baba, ou encore Petit Jo, adaptation de l’œuvre d’Evelyne Mpoudi Ngollé. Sur scène, il accumule les performances : Africa Stand Up Festival (2020-2024) aux côtés de Valery Ndongo, Bimoulé Comedy Club (2021-2022) avec Ulrich Takam, ou encore Legend Comedy Show (2020-2022). Il partage également l’affiche avec Markus lors du Stand Up Party.

Sa progression fulgurante n’est pas le fruit du hasard. Arthur a su s’entourer des meilleurs, apprenant auprès de figures emblématiques telles qu’Alain Bomo Bomo, Oncle Otsama ou encore Gérard Essomba. Avide d’apprendre, il s’imprègne de chaque expérience pour enrichir son art et repousser ses limites.

Depuis 2022, il est à l’initiative de La Soirée Arthufficielle, un tremplin pour la nouvelle génération d’humoristes, ainsi que de la CRECH (Cour de Réflexion et de Création de Contenus Humoristiques), un véritable laboratoire d’idées comiques.

À l’international, Arthur commence à laissé des traces. Finaliste du Montreux Afrique 2023, invité à l’UNIFAC 2022, il brille également au Festival Rire à Cœur Ouvert en novembre 2024 à Brazzaville.

Sa force ? Une polyvalence rare. Sur un plateau de tournage, il peut tour à tour être acteur, accessoiriste, costumier ou metteur en scène. Il maîtrise tous les métiers du spectacle.

Sur le plan académique, il a suivi une formation en école de commerce, il est aussi passé par l’Institut de Formation et de Conservation du Patrimoine Audiovisuel (IFCPA) de la CRTV.

Polyvalent, passionné, et profondément ancré dans son époque, Arthur Paye fait partie de cette génération d’artistes qui ne se contentent pas de faire rire : ils s’expriment, questionnent, bousculent. C’est un créatif touche-à-tout, un passionné qui trace sa voie avec audace et authenticité. Une voix qui compte, et qui ne cesse de monter. Et ce n’est que le début.

La terre est sale ! Si è ne mvit ! Ngo Bagdeu !

Arol KETCH – 26.03.2025

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