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Le vol ne rรฉpondait plus; le diable รฉtait dans le Cockpit.
Ce matin du 24 mars 2015, le vol 4U9525 de la compagnie Germanwings quitte Barcelone ร 10h01, direction Dรผsseldorf. Le ciel รฉtait limpide, lโair calme. Rien ne laissait prรฉsager lโhorreur ร venir. ร son bord, 144 passagers et 6 membres dโรฉquipage. Des hommes, des femmes, des enfants. Des histoires, des projets, des rรชves;18 nationalitรฉs.
Aux commandes du vol : un commandant de bord chevronnรฉ. ร sa droite, un jeune copilote allemand : Andreas Lubitz, 28 ans.

Vers 10h30, le commandant se lรจve pour aller aux toilettes. Une absence de quelques minutes. Derriรจre lui, il laisse Lubitz seul dans le cockpit. Cโest ร cet instant prรฉcis que tout bascule. Le copilote verrouille la porte. Une simple pression sur un bouton, et le cockpit devient une forteresse. Lโavion commence ร descendre. Lentement, silencieusement mais sรปrement.
ร la tour de contrรดle de Marseille, on est confus; on sโinterroge. Pourquoi cette descente prรฉcipitรฉe et non programmรฉe ? On appelle lโรฉquipage. Pas de rรฉponse. Le silence. Un silence pesant, suspect.
A bord, le commandant a constatรฉ quโil y a un problรจme; il revient. Frappe la porte du cockpit. Appelle. Hurle de toutes ses forces : โ Pour lโamour de Dieu ouvre cette porte!!!โ lรขche-t-il. Rien. La porte ne sโouvre pas.
Les passagers ne savent pas encore que celui qui tient les commandes nโest plus lร pour les ramener. Andreas Lubitz a dรฉcidรฉ de mourir; et il veut des passagers pour lโaccompagner dans son voyage vers la mort.

Depuis des annรฉes, il souffre. Dรฉpression sรฉvรจre, crises dโangoisse, troubles visuels psychosomatiques, tendances suicidaires. Il a consultรฉ des mรฉdecins et a mรชme dรฉjร รฉtรฉ dรฉclarรฉ inapte au vol par des mรฉdecins. Il suit un traitement mais il cache tout ร son employeur. Il dรฉtruit les certificats mรฉdicaux. Il dissimule tout; il ment.
Il ne veut pas quโon le retire du cockpit. Il veut y rester. Et ce jour-lร , il dรฉcide de mourir. Mais pas seul. ร lโarriรจre, les passagers commencent ร sentir lโavion piquer du nez. Certains relรจvent la tรชte. Dโautres regardent par le hublot. Trop de montagnes, trop proches. Trop vite.
La panique monte, dโabord sourde, puis brutale. Des voix sโรฉlรจvent. Des appels sont tentรฉs. Des messages dโadieu. Les hรดtesses comprennent. Mais elles ne peuvent rien. Le cockpit est muet. Fermรฉ. Le commandant frappe toujours, de toutes ses forces.
Il hurle : โPour l’amour de Dieu !!!!โ ( Lubitz, le copilote a รฉtรฉ รฉlevรฉ dans la religion) . La boรฎte noire enregistrera tout. Les coups. Les cris. Les supplications. Et de lโautre cรดtรฉโฆ le calme glacial du copilote. Sa respiration lente. Rรฉguliรจre. Dรฉterminรฉ; jusquโau bout. Il fonce vers la montagne.
10h41. Lโimpact.
La montagne. Lโexplosion. Le nรฉant. 150 vies pulvรฉrisรฉes; Aucun survivant.
Et aprรจs le choc, la stupeur. Lโincomprรฉhension. Puis lโhorreur. Le dรฉni. Et enfin, la vรฉritรฉ : ce nโรฉtait pas un accident. Ce nโรฉtait pas la fatalitรฉ. Cโรฉtait une dรฉcision. Celle dโun homme, seul, enfermรฉ dans ses tรฉnรจbres, qui a choisi dโemporter avec lui 149 innocents.

Dix ans ont passรฉ. Mais la douleur, elle, reste vive. Pour les familles. Pour les amis. Pour tous ceux qui, ce jour-lร , ont perdu un รชtre aimรฉ, sans comprendre pourquoi.
Ce jour-lร , le cockpit รฉtait fermรฉ; Le vol ne rรฉpondait plus; le diable รฉtait dans le Cockpit.

Hommage ร tous les victimes du vol Germanwings ; nous nโoublions pas.
Lโoubli est la ruse du diable !
La terre est sale! Si รจ ne mvit ! Ngo Bagdeu !
Arol KETCH -27.03.2025
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