𝐇𝐨𝐦𝐦𝐚𝐠𝐞 𝐚̀ 𝐂𝐲𝐫𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐁𝐎𝐉𝐈𝐊𝐎

Ce 11 janvier, nous célébrons l’anniversaire de Cyrille Bojiko, visionnaire et patron du groupe Balafon Média. Ce jour est l’occasion de rendre hommage à un homme dont le parcours exceptionnel incarne l’audace, la résilience et le travail acharné. Derrière son sourire emblématique se cache une histoire faite de défis, d’innovations et de réussites qui ont marqué l’univers des médias au Cameroun.

Né à Douala le 11 janvier 1976, Cyrille BOJIKO est le troisième d’une fratrie de sept enfants. Avec un père transporteur et une mère commerçante, rien ne semblait le prédestiner à devenir une figure incontournable des médias. Pourtant, dès son jeune âge, il formulait déjà des aspirations profondes à travers la prière de l’écolier : « Seigneur, aide-moi à être un homme honnête, juste, droit et utile à la société. »

Au pensionnat de Ndoungué, son amour pour la radio se dessine : armé de son petit poste à piles que lui a offert son père, il devient une référence parmi ses camarades en relatant l’actualité avec une aisance qui trahissait déjà son talent. Leader naturel, il assume plusieurs responsabilités : chef de classe, président de coopérative, et bien d’autres. C’est déjà un rassembleur. Ces rôles, tout comme ses innovations audacieuses, le placent souvent face à l’adversité, qu’il apprend très tôt à surmonter.

De retour à Douala après ses études secondaires à Mbouda, Cyrille, passionné de culture et de football, s’investit dans les cabarets comme impresario, tout en faisant ses premiers pas à la radio sous le pseudonyme « Cyrille BODOU ». Ce nom de scène, tiré de ses noms BOJIKO et DOUONTIO, visait à préserver son anonymat et ne pas attirer l’attention de son père. Après le décès de son père en 1997, il décide d’assumer fièrement son patronyme pour honorer sa mémoire.

Après un parcours scolaire mouvementé marqué par plusieurs échecs, il obtient un baccalauréat F3 (électrotechnique) et s’oriente vers la communication. Formé à l’Institut Ndi Samba Supérieur puis à l’Institut Siantou, il se lance avec détermination dans l’univers radiophonique. Il participe notamment au lancement de Radio Siantou aux commandes de la matinale.

En 2001, il participe à la création de Magic FM à Yaoundé, un projet dont il définit le nom, la charte et la ligne éditoriale. Ironie du sort, il ne travaillera pas pour cette radio, le promoteur estimant qu’il n’avait pas les épaules pour la gérer. Une frustration qui allait nourrir son désir d’entreprendre.

Entre 2002 et 2008, Cyrille BOJIKO exerce à la CRTV, où il marque son passage par des émissions mémorables telles que Champions, Feux d’artifices et Tam-tam week-end. Sa persévérance et son charisme lui permettent de se hisser à des postes stratégiques, notamment comme Chef de Service Animation et Programmation Musicale. Mais las de la routine, il quitte la CRTV pour intégrer Canal 2 International et Sweet FM où il révolutionne la matinale avec Sacré Matin, une émission qui reste associée à son nom aujourd’hui.Il en avait fait la promesse à Colette Chatué qui avait déjà tout essayé pour l’avoir.

Après l’aventure, Canal 2, il se focalise sur son entreprise « Capricorne », agence événementielle née en 2008. Son parcours est jalonné de rencontres marquantes notamment celle avec Madame Adélaïde, qui sera un précieux soutien pour décrocher de grands contrats dans l’événementiel.

Encouragé par Marie Claire, son amour de jeunesse, de galère rencontrée en 1996. Il prend le chemin de l’exil. En 2009, il décide de rejoindre le Canada. Il ne trouve pas sa place au Canada et rentre au Cameroun en novembre 2010, animé par une ambition renouvelée : bâtir quelque chose de grand.

Six mois plus tard, en avril 2011, naît Radio Balafon, fruit d’un travail acharné et de collaborations stratégiques avec des partenaires de confiance Emmanuel Koko et Marie Flore Amassana entre autres.

Parmi les soutiens clés de ses débuts figure Ozenne Deffo, qui n’a pas hésité à lui accorder un contrat publicitaire de 20 millions de FCFA, malgré le caractère encore naissant de Radio Balafon. Jean Bernard Onguéné, pour sa part, a toujours cru fermement en ce projet et n’a jamais ménagé ses encouragements. L’honorable David Manfouo, quant à lui, a joué un rôle déterminant en lui prêtant 4 millions de FCFA, à rembourser avec intérêts, tout en lui offrant un exemple d’inspiration. Reconnaissant, Cyrille BOJIKO confie : « Il m’a rendu prospère sans me donner 100 francs. »

Grâce à son équipe dévouée, Balafon s’impose rapidement comme la radio la plus écoutée de Douala. Pour Cyrille BOJIKO, la réussite ne se mesure pas à l’argent accumulé, mais au nombre de talents qu’il peut encadrer et inspirer. Sa vision est claire : former, transmettre, et bâtir un héritage qui transcende les générations.

Le leadership de Cyrille repose sur une gestion bienveillante et de proximité. À travers ses méthodes de management, il est perçu comme un mentor, un grand frère, voire un père pour ceux qui travaillent à ses côtés. Ce style unique reflète son humanité et sa volonté d’impacter durablement son environnement.

En mai 2022, sa contribution exceptionnelle au développement des médias et son influence sur le continent africain lui valent une reconnaissance internationale : une invitation personnelle du maire de Houston, aux États-Unis.

En 2020, il franchit une nouvelle étape en lançant Balafon Télévision, confirmant ainsi son statut de pionnier des médias au Cameroun.

Cyrille BOJIKO nous enseigne que le chemin de l’entrepreneuriat exige passion, courage et résilience. Il démontre que l’échec n’est pas une fin, mais une opportunité de se relever et de mieux construire. Sa devise pourrait être résumée en un mot : oser. Oser entreprendre sans moyens suffisants, prendre des risques, et affronter l’adversité avec dignité.

Son autobiographie, On n’arrête pas le vent, publiée aux éditions du Muntu, retrace son riche parcours et constitue une véritable source d’inspiration pour tous.

Cyrille Bojiko, a été élevé au rang de Chevalier de l’Ordre National du Mérite Camerounais le 20 mai 2024. Cette distinction prestigieuse vient s’ajouter aux médailles d’argent et de vermeil qu’il avait reçues le 1er mai 2023. Elle couronne plus de deux décennies d’engagement exceptionnel dans le secteur de la presse et sa contribution au développement de ce domaine au Cameroun.

Cyrille BOJIKO incarne le rêve africain : investir dans son continent, bâtir des projets durables et inspirer le monde entier. Son parcours est un rappel que, comme le vent, rien ne peut arrêter une volonté inébranlable.

Il raconte son riche parcours dans le livre publié aux éditions du Muntu : “On n’arrête pas le vent”.

Disponible en ligne sur Amazon : https://www.amazon.fr/dp/B0CHKY67WF

L’oubli est la ruse du diable !

Arol KETCH – 11.01.2025

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