L’histoire du peuple Bamoun est liée à une dynastie, celle de Nchare Yen, prince Tikar venu de Rifum vers le XIVème siècle. Ce royaume fut fondé par une dynastie d’origine Tikar.
Guerrier, Nchare Yen se fit intronisé comme roi par ses frères puis s’installa définitivement à l’actuel site dénommé Foumban. Des monarques se succédèrent, puis vint le tour du Sultan Le sultan Ibrahim Njoya, puissant Roi des Bamoun.
Le sultan Ibrahim Njoya est né en 1876 et n’avait que 3 ans lorsque son père Nsangou est mort sur le champ de bataille. De 1879 à 1887, sa mère Na Njapdnunke assure la régence avec l’honorable serviteur Gbetnkom Ndombouo.
Il monte sur le trône à l’âge de 11 ans et devient le 17e roi de la dynastie des Ncharé Yen. A l’âge de 16 ans, Njoya chasse son tuteur Gbetnkom du palais. Son règne dure 46 ans jusqu’au 30 mai 1933, date à laquelle il meurt en exil à Yaoundé où il est placé en résidence surveillée depuis 1931 par l’administration française.
Bâtisseur et connaisseur de la culture, il a encouragé le développement des arts et Foumban est aujourd’hui la ville des arts. En son cœur se trouve le palais construit par le sultan Njoya, qui fait désormais partie du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2017.
Ce palais a été construit en 1917 dans le style germanique bavarois. En effet, en 1906, il s’est allié aux Allemands. Les relations entre les allemands et les Bamoun étaient harmonieuses. En 1908, le sultan Njoya Ibrahim a même envoyé son trône comme cadeau d’anniversaire à l’empereur Guillaume II. Il a également donné une de ses épouses, encore vierge, à Jesko von Puttkamer, gouverneur Kamerun allemand. Une fille nommée Elise est née de leur union.
En 1907, lors d’une visite de courtoisie dans la ville de Buea, le sultan Njoya Ibrahim tombe sous le charme du palais de son son ami le gouverneur Jesko von Puttkamer; conquis et admirateur du beau il décide de reproduire une bâtisse similaire. Lorsque le palais construit par le sultan Nsangou est consumé par les flammes, Njoya saisit cette occasion pour construire le nouveau palais.
Doté d’une mémoire exceptionnelle et sans aucune expertise en architecture, il utilise des bambous pour reproduire une maquette de ce qu’il avait aperçu à Buea. C’est ainsi qu’au départ, ce palais fut construit en matériaux provisoires. Il réunit les artisans du village pour construire le palais en dur. Ce ne sera pas une entreprise facile puisque les constructions s’effondrent à plusieurs reprises. A force de travail et d’abnégation, le nouveau palais prend forme.
Le palais royal est composé de plusieurs bâtiments, dont le palais principal, les résidences des épouses du roi, les bâtiments administratifs et les entrepôts. Le Musée du Palais raconte l’histoire de la dynastie des rois Bamoun de 1394 à nos jours. Les visiteurs peuvent y découvrir l’histoire fascinante du royaume Bamoun et en apprendre davantage sur les traditions, l’art de ce peuple.
Le palais principal est construit en briques de terre et est recouvert d’un toit de chaume. Le bâtiment est richement décoré de sculptures et de peintures, qui représentent des scènes de la vie quotidienne, de la mythologie bamoun et de l’histoire du royaume. Ce palais est un exemple impressionnant de l’architecture traditionnelle bamoun.
Durant son règne, le sultan Ibrahim Njoya a réalisé des avancées significatives dans divers domaines, dont la culture, l’éducation et la politique.
Il a créé à la fin du xixe siècle un système d’écriture appelé l’écriture shü-mom. Il a écrit 15 livres, dont des romans d’amour, et une encyclopédie sur la pharmacopée traditionnelle. Il a aussi inventé une machine pour moudre le maïs. Vers 1915, il crée une religion inspirée par l’islam, le christianisme et les croyances traditionnelles.
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La terre est sale! Si è ne mvit !
Arol KETCH – 26.11.2023
Rat des archives
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