L’ancien Premier ministre ivoirien et ex-Président de l’Assemblée nationale condamné à la prison à perpétuité en Côte d’Ivoire pour « atteinte à la sûreté de l’État », a déclaré dimanche 12 novembre au soir qu’il mettait « fin » à son exil, entamé en 2019.
Il se trouve à Niamey, où il a rencontré le général Abdourahamane Tiani, Président de la transition. Occasion pour nous de revenir sur son parcours.
Guillaume Kigbafori Soro est né le 8 mai 1972 à Kofiplé dans le nord de la Côte d’Ivoire.
Très jeune, il aspirait à devenir prêtre. Il quitte le petit séminaire après son BEPC et est orienté au lycée classique de Bouaké où il est immédiatement surnommé le « petit prêtre ».
Nanti de son Baccalauréat, il quitte Bouaké pour Abidjan afin d’y poursuivre ses études en faculté de lettres, précisément au département d’anglais. Il commence son militantisme au sein de la célèbre Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) qu’il dirigera de 1995 à 1998.
Son militantisme lui vaudra d’être plusieurs fois emprisonné. Il connaîtra aussi l’exil et la clandestinité. Le surnom « Bogota », il l’acquiert dans la clandestinité pour passer
inaperçu. Il a aussi été surnommé dans la clandestinité « Le Che » en référence à Ernesto Che Guevara.
Dans le courant de l’année 2000, il fait la rencontre des militaires comme Ibrahim Coulibaly dit IB et Ouattara Issiaka dit Wattao principaux acteurs du coup d’État ayant porté le général Robert Guéi au pouvoir en 1999. C’est avec ces militaires qu’ils formeront par
la suite le Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI) et plus tard les Forces nouvelles (FN) .
Il participe au coup d’État manqué du 22 septembre 2002 qui se soldera par la division de la Côte d’ivoire en deux. Le nord est contrôlé par les rebelles et le sud contrôlé par l’administration de Laurent Gbagbo.
Soro participe au gouvernement de réconciliation nationale de février 2003 à décembre 2007 en tant que ministre de la communication et ministre d’Etat chargé de la reconstruction et de la réinsertion.
A la faveur de la signature de l’accord politique de Ouagadougou, il est nommé premier ministre en mars 2007. En décembre 2010, sont organisées les élections présidentielles en Côte d’ivoire.
A l’issue d’une élection sous tension, les deux candidats arrivés au second tour, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara revendiquent la victoire. Bogota remet sa démission à Ado qu’il reconnaît comme vainqueur légitime des élections présidentielles.
Ce dernier le reconduit dans ses fonctions de Premier ministre. Fonction qu’il cumule avec celle de ministre de la défense. Le 8 mars 2012, il présente sa démission et celle de son gouvernement et le 12 mars 2012 est élu à l’unanimité président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
Devenant ainsi la deuxième personnalité de la République et le plus jeune président de l’assemblée nationale de l’histoire de la Côte d’Ivoire.
En octobre 2019, Soro annonce sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Dans la foulée, un mandat d’arrêt international est émis le même jour pour « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national.
En mai 2021, Guillaume Soro est jugé par contumace pour « atteinte à l’autorité de l’État », « complot » et « diffusion de fausses informations tendant à jeter le discrédit sur les institutions et le moral des populations ». Le 23 juin 2021, il est condamné à la prison à perpétuité. En exil depuis 2019, il a annoncé son retour et est apparu ce lundi aux côtés des militaires au pouvoir au Niger .
Arol KETCH – 13.11.2023
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