Alvine EKOTTO EBOLO
L’oubli est la ruse du diable.
Les camerounais d’un certain âge se souviennent certainement de ce nom qui apparaissait en couverture de “mon livre unique de français”. Si son nom est très connu des camerounais son visage et son histoire le sont moins.
Née vers 1927 à Douala , Alvine EKOTTO EBOLO a fait une partie de ses études en France où elle obtient son baccalauréat en sciences expérimentales en 1950. Devenant l’une des premières bachelières scientifiques de l’Histoire du Cameroun.
A son retour au Cameroun, elle occupe plusieurs fonctions administratives dans l’enseignement secondaire avant d’être nommée au poste de déléguée provinciale de l’éducation dans l’ancienne région du Centre-Sud. C’est dans ce cadre qu’elle se consacre à la publication des manuels scolaires. Son restera à jamais associé au manuel “ mon livre unique de français”.
En tant que déléguée provinciale de l’éducation dans l’ancienne région du Centre-Sud, elle était chargée d’apposer sa signature sur les diplômes de certificat d’études primaires et élémentaires (CEPE). Ainsi, les titulaires d’un certain âge de ce diplôme obtenu dans cette région, se rappellent sûrement ce nom qui figurait au bas de leur parchemin.
Son engagement en faveur de l’éducation au Cameroun fut récompensé par une nomination comme conseiller technique au ministère de l’Education nationale, poste qu’elle occupera jusqu’à sa retraite en 1985. Elle a consacré l’essentiel de sa vie à la formation et à l’éducation de la jeunesse.
Femme politique, elle était aussi connue pour son engagement dans la défense des droits de la femme. Après avoir milité pour l’éveil et l’émancipation des femmes, elle est propulsée dans la société politique comme membre du Conseil économique et social du Cameroun.
Décédée le 12 juin 2005 à Yaoundé à l’âge de 78 ans, Alvine EKOTTO EBOLO laisse un lourd héritage à la postérité.
Arol KETCH – 21.09.2023
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