Graça Machel représente l’épouse idéale. Elle confirme l’adage qui veut que « Derrière un grand homme, se cache une grande femme ».
Cas unique dans l’Histoire, Graça Machel a été la première dame de deux pays différents. Elle a partagé la vie de deux chefs d’Etats africains ; et pas les moindres. Graça Machel fut l’épouse de Samora Machel le premier président du Mozambique indépendant de 1975 à 1986. En 1998, elle épouse le président sud-africain Nelson Mandela de 27 ans son aîné.
En 1986, son époux Samora Machel perd la vie dans un crash aérien aux circonstances jamais élucidées. Alors qu’elle est profondément peinée par la mort de son époux, Graça Machel reçoit une lettre de condoléances à elle envoyée par Nelson Mandela depuis sa prison de Robben Island. Réponse de Graça : « De votre vaste prison, vous m’avez envoyé un rayon de soleil dans mes heures les plus sombres ».
A sa sortie de prison en 1990, Mandela ne parvient pas à renouer avec sa femme, l’étincelante Winnie. Le couple se sépare dès 1992 et divorce officiellement en 1996. C’est après ce divorce que débute effectivement la liaison entre Graça et Nelson. Les deux amoureux convolent en justes noces le 18 juillet 1998, lors du 80e anniversaire de « Madiba ». Graça Machel a toujours été la source de réconfort et de soutien de ses différents époux ( Machel et puis Mandela). Elle les a toujours accompagnés dans leurs différents projets pour le pire et pour le meilleur.
« Les Sud-Africains ont une grande dette envers Graça Machel. Elle n’a pas seulement apporté de la joie à Madiba, elle a aussi essayé très fortement de garder la famille Mandela unie. » a déclaré le Nobel de la Paix Desmond Tutu dans les colonnes de City Press. Elle est restée au chevet de Nelson Mandela jusqu’à ce qu’il pousse son dernier soupir. A la mort de Nelson Mandela, Graça Machel a officiellement renoncé à la moitié du patrimoine de l’ancien président. Celui-ci est estimé à un peu plus de trois millions d’euros. Selon la loi sud-africaine, Graca Machel aurait pu prétendre à la moitié de ce patrimoine, étant mariée sous le régime de la communauté de biens. Mais pour maintenir l’unité de la famille, elle renonça à son héritage.
Sources : « Surnoms des hommes et femmes qui ont marqué l’Histoire contemporaine de l’Afrique », Arol Ketchiemen, Editions La DOXA
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Arol KETCH – 22.11.2021
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