C’est l’histoire d’un violeur et tueur en série qui a mis la ville de Paris et ses habitants dans une panique totale pendant plusieurs années. Il a tenu tête aux plus grands policiers de France pendant 7 ans. Dans les années 90, Guy Georges a violé plusieurs femmes et en a tué sauvagement 7 .
Mais qui est ce tueur en série dont le nom suscite encore peur et effroi aujourd’hui?
De son vrai nom Guy Rampillon, il est né en 1962. Il a eu une enfance chaotique. Son père George Cartwright est un soldat afro-américain. De passage, sur une base américaine de l’OTAN de Marly-le-Roi en France, cet homme qui est déjà marié aux États-Unis rencontre Hélène Rampillon ( future maman de Guy Georges) dans un bar, lui fait un enfant et repart aux Etats-Unis.
Dès sa naissance, Guy est rejeté par sa famille maternelle qui le considère comme le fruit d’une aventure extra-conjugale; de plus, il est noir et fait l’objet de rejet; il est complexé du fait de sa couleur foncée. Sa mère l’abandonne et va vivre aux Etats-Unis avec son premier fils. Le petit Guy est placé à la DDASS et dans des familles d’accueil. Il est finalement adopté dans une famille nombreuse et abandonne le nom de sa mère “Rampillon” pour adopter celui de son père “Georges”. Il s’appelle désormais Guy Georges.
Sa scolarité est chaotique. Il adopte très vite un caractère solitaire, agressif et violent. Il se passionne pour la chasse. Il se balade seul dans les bois, son couteau à la main pour traquer et capturer du gibier. Guy George est un enfant très violent. A l’âge de 14 ans, il tente d’étrangler une de ses sœurs adoptives qui est handicapé mentale. Un an plus tard, il essaie d’étrangler une autre de ses sœurs. Dans les deux cas, il dit avoir agi sous l’emprise de pulsions incontrôlables. Sa famille d’adoption décide de se séparer de lui et il est placé dans un foyer pour jeunes en difficultés.
En 1979, il agresse une jeune fille dans la rue et tente de l’étrangler. Rejeté par sa famille adoptive et sa famille d’accueil, il sombre dans la dépression et se met à boire, à fumer. Il se replonge dans des crises et multiplie des agressions en série. Arrêté, il purge un an de prison et est libéré en 1981.
Guy Georges décide à présent d’aller chasser dans Paris. C’était en chasseur qu’il s’imaginait, errant dans Paris, attaquant et tuant des femmes jeunes et jolies.En novembre 1981, il agresse violemment une jeune fille de 18 ans; la viole, la poignarde et la laisse pour morte. La jeune fille survit et porte plainte. En juin 1982, il agresse une jeune femme dans un parking souterrain, la viole, la poignarde et tente de l’étrangler. La jeune femme parvient à s’enfuir.
Guy Georges est arrêté et condamné à 18 mois de prison. Un soir alors qu’il a obtenu une permission de sortie pour bonne conduite, il agresse une femme dans sa voiture et la poignarde. Celle-ci parvient à s’échapper. Guy Georges est arrêté et condamné à une peine de 10 ans de prison. Profitant de régime de semi-liberté, il s’en fuit de la prison de Caen et regagne Paris. C’est le début d’une longue série de meurtres.
En janvier 1991, il viole et tue Pascale Escarfail, une jeune femme de 19 ans. C’est son premier meurtre. Il va affirmer quelques années plus tard que ce jour-là, il savait qu’il allait tuer.
Arrêté pour son évasion de la prison de Caen, il est condamné à 18 mois de prison. Libéré en avril 1992, il récidive seulement quelques jours après sa sortie de prison. Le 22 avril 1992, il agresse une jeune femme dans le hal d’un immeuble; celle-ci parvient à s’échapper et alerte les forces de l’ordre qui arrêtent Guy Georges. Il est alors condamné à 5 ans de prison dont 3 avec sursis.
Libéré en 1993, il ressent à nouveau le besoin de tuer. Il viole et assassine une jeune femme dans un parking souterrain. Quelques jours après ce meurtre, il agresse une animatrice radio qui s’en sort in extremis. La presse commence alors à parler du “ tueur de l’Est parisien”.
En novembre 1994, Guy Georges viole et asssassine une jeune femme dans un parking souterrain. Un mois plus tard, il viole et assassine une architecte à son domicile.
Emporté par sa folie meurtrière, il passe ses nuits à chasser pour faire de nouvelles victimes. Quelques femmes réussiront à s’échapper de ses griffes mais d’autres n’auront pas cette chance là. La presse multiplie les surnoms pour qualifier cet assassin dont les crimes sont d’une extrême brutalité : “ La bête de la Bastille”, “ Le tueur de la Bastille”, “ Joe the Killer”.
En juillet 1995, il agresse, viole et assassine une jeune femme de 27 ans. A chaque fois, il réussit à s’échapper. Malgré les témoignages des survivantes et son portrait robot, il échappe de manière inexplicable à la police. Il multiplie des agressions et des viols qui vont se solder par la mort de Estelle Magd en novembre 1997. Ce sera sa dernière victime.
Les enquêteurs parviennent enfin à faire le lien entre les différents crimes et l’existence d’un tueur en série dans Paris est à présent confirmée. C’est l’enquête scientifique qui va le confondre. Des traces de son ADN sont retrouvées sur des scènes de crime. Notons qu’à cette époque, il n’existait pas de fichiers génétiques centralisés.
De nombreuses équipes de policiers sont alors mobilisées pour l’arrêter. Il est finalement interpellé le 26 mars 1998 et incarcéré à la prison de la Santé.Quelques semaines avant son procès, Guy Georges tente de s’évader en compagnie de deux autres détenus en sciant les barreaux de sa cellule.
Après avoir nié tous ses meurtres, il finit par les reconnaître lorsqu’il se trouve confronté à l’une des victimes rescapées ( Elisabeth Ortega). En pleurs, il reconnaît 7 meurtres. Le 5 avril 2001, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Il demande alors pardon aux victimes : « je vais m’infliger une peine.
Je ne sortirai jamais de prison, vous serez tranquilles. Quoi qu’il arrive, je ne recommencerai jamais. Même si vous ne l’acceptez pas, je vous demande pardon. »Guy Georges ne sera pas considéré comme fou. Pourtant, sa personnalité échappe à tous les critères d’analyse.
Malgré son procès et sa condamnation à perpétuité, il inspire de la fascination et a de nombreuses admiratrices. Celles-ci lui envoient régulièrement des lettres d’amour enflammées ; il a vécu de nombreuses relations épistolaires avec celles-ci.
En 2004, une étudiante de 23 ans va même avouer l’aimer passionnément : « Je lui écrivais comme si je le connaissais depuis toujours. Pour la première fois, j’ai eu l’impression qu’on m’écoutait, que j’avais de l’importance », expliquait-t-elle. Puis les conversations sont devenues téléphoniques jusqu’au jour où elle franchit le seuil de la prison et du parloir : « On s’est serrés l’un contre l’autre ; c’était agréable ».
Guy Georges a toujours affirmé être mieux en prison : “ Dedans, je suis cadré, je ne ressens pas mes pulsions. Dehors je suis dangereux comme une cocotte minute qui peut exploser. Il ne faut pas me laisser ressortir. Si je sors, je recommence” a-t-il lâché. Depuis 2020, Guy Georges est libérable. Il peut donc dès maintenant demander sa libération conditionnelle. Mais est-ce que Guy Georges peut réellement sortir de prison ?
Arol KETCH – 01.10.2021
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