En 2016, lors d’un séjour épique chez les pygmées Baka du Cameroun, j’ai posé au chef du campement du village qui nous avait accueilli une question qui lui a donné des sueurs froides. Alors qu’on parlait des différents animaux que rencontrent les pygmées dans la forêt, je lui ai demandé s’il avait déjà rencontré, le « Mokele-Mbembe ».
A la prononciation, de ce nom, il marqua un temps d’arrêt et je vis dégouliner sur son visage de grosses gouttes de sueurs. Puis, il se mit à nous parler d’un animal dont la légende est transmise oralement depuis plusieurs générations. Lui-même et les autres pygmées du campement n’avaient jamais vu cet animal ; mais la légende était connue et cet animal mythique était très craint des pygmées. Rien que l’évocation de son nom instaure un climat de terreur. Cet animal sortirait généralement la nuit.
Il existe de nombreux animaux mythiques dont on raconte l’histoire mais qu’on n’a jamais vu. Nous avons tous entendu parler du fameux Yeti, du monstre du Loch Ness, ou encore du Big Foot. Une science s’intéresse à ce genre d’animaux : la cryptozoologie. C’est une discipline qui s’intéresse à la recherche des animaux dont l’existence ne peut pas être prouvée de manière irréfutable.
L’Afrique aussi à son animal légendaire : Le Mokele-Mbembe. Il s’agit d’un animal qui ressemblerait à un dinosaure. Il aurait une petite tête, un grand cou, une masse corporelle supérieure à celle d’un éléphant, une large queue semblable à celle d’un crocodile. Sur son cou, on retrouverait une rangée piquante, il aurait une petite corne sur le museau, l’animal mesurerait 15 mètres de long.
Il se déplacerait dans les cours d’eau. Plusieurs légendes racontent que des pirogues auraient été renversées d’un simple coup de queue ou de patte du Mokele-Mbembe.
C’est un animal bien connu des pygmées qui lui ont donné le nom « Mokele Mbembe ». Ce qui signifie « l’animal qui arrête l’écoulement de la rivière ». La légende racontée par les pygmées soutient que cette créature est si grande qu’elle pourrait empêcher le flot de la rivière en se mettant en travers d’elle.
Les premières véritables descriptions du Mokele Mbembe datent de la fin du XIXe siècle dans le nord du Gabon, puis au début du XXe siècle dans l’extrême sud du Cameroun et le nord du Congo.
Toutefois, le Mokele-Mbembe est décrit pour la première fois en 1776 par l’abbé Proyart (dans son ouvrage Histoire de Loango, Kakonga et autres royaumes d’Afrique) : « Un animal fabuleux, extraordinaire, énorme, laissant des traces gigantesques, avec un long cou, une longue queue, un corps d’éléphant, et une tête de serpent ». Ce témoignage parle de la présence de cet animal dans le bassin du Congo. Les récits sont issus pour la plupart de l’ethnie pygmée Baka mais n’évoquent pas encore en ces années-là, le nom de « Mokele-Mbembe ».
En 1913, l’officier allemand Von Stein dans ses rapports de voyage dans le sud du Cameroun parle d’un animal encore inconnu des occidentaux appelés « Mokele-Mbembe ».
Depuis 1979, de nombreuses expéditions sont entreprises régulièrement dans le bassin du Congo, au Cameroun, au Gabon par des explorateurs et scientifiques qui souhaiteraient percer le mystère de cet animal mythique. Jusqu’à ce jour, aucune expédition n’a pu percer le mystère du Mokélé-Mbembé, ni apporter des preuves tangibles de son existence. Mais certaines traces de pas d’un animal inconnu ont été observées. Plusieurs hypothèses controversées sont avancées sur la nature ou l’existence de cet animal. Pour certains, il s’agit d’une espèce de dinosaure, pour d’autres il s’agit d’un gros hippopotame, pour d’autres encore c’est juste un mythe.
Probablement à cause des activités humaines dans la forêt (braconnage, déforestation etc.), on note depuis la fin des années 80, une raréfaction de témoignages sur le Mokélé Mbembé. Toutefois, de nombreux témoignages se recoupant attestent qu’un tel animal aurait existé. En effet, l’existence de nombreux animaux connus des pygmées ont été reconnus très tard. Bien que connu par les pygmées, il aura fallu dix ans aux zoologues occidentaux pour admettre l’existence de l’animal que les pygmées appelaient atti et que les chercheurs occidentaux vont finalement reconnu l’existence en 1901 et l’ont baptisé Okapia johnstoni (Okapi).
Le cryptozoologue français Michel Ballot est bel et bien convaincu que le Mokélé-Mbembé existe et traque à travers la jungle les preuves qui permettront de le démontrer. En 2014, il a publié un ouvrage intitulé « le récit de ses expéditions dans la jungle africaine, A la recherche du Mokélé-Mbembé » ; ouvrage à travers lequel il revient sur ses enquêtes et ses nombreuses expéditions réalisées en Afrique pour prouver l’existence Mokélé Mbembé.
En plus du Mokélé-Mbembé, il y a aussi un animal légendaire dont l’existence est attestée par les pygmées et dont le chef du campement pygmée m’avait parlé en 2016. Cet animal s’appelle : « Le tueur d’éléphants ». Un autre animal terrifiant ; plus massif qu’un éléphant. On en parlera une prochaine fois.
Voici l’histoire du maréchal Samuel Mbappé Léppé :
https://youtu.be/JYCOwbHynPw
Arol KETCH – 16.06.2021
Le dernier Mokele-Mbembe
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